15 septembre, 2010

A la suite d’une campagne internationale de solidarité, Nike a accepté de payer un million et demi de dollars à un fonds de soutien constitué au profit des anciens salariés de deux de ses fournisseurs honduriens, Hugger de Honduras et Vision Tex, qui ont fermé leurs usines dans ce pays centre-américain sans préavis et sans payer aux travailleurs les indemnités de licenciement prévues par la loi.
Les deux usines ont fermé à la mi-janvier 2009, sans indemnités de licenciement pour les quelque 1800 travailleurs, soit un total de deux millions de dollars. De plus, Visions Tex n’avait pas versé les sommes qu’il s’était engagé à payer en décembre à l’issue d’une grève et qui comprenaient la prime de fin d’année légale. La fermeture a eu lieu juste après la formation d’un syndicat au sein de l’usine.
Le syndicat qui représente les travailleurs, la Central General de Trabajadores de Honduras (CGT), le Worker Rights Consortium et le Solidarity Center américains vont conjointement s’occuper d’administrer le fonds. D’après un communiqué de presse publié conjointement par Nike et la CGT, les travailleurs auront aussi accès pendant un an au système de soins de santé, à la formation et auront priorité pour un recrutement.
Cet accord marque un jalon et un pas en avant significatif dans le débat sur la responsabilité sociale des entreprises, une multinationale de premier plan reconnaissant qu’elle doit assurer des conditions de travail décentes, l’application de la législation nationale et des normes internationales du travail en faveur de tous ceux dont le travail lui profite.